En revenant sur différents moments souvenirs forts de sa vie, l’autrice Juliette Mancini nous raconte et raconte le monde qui nous entoure. À travers un autoportrait débuté en « je » puis rapidement transformé en « tu » (lors de sa réalisation), ce récit invite à déconstruire intelligemment le rapport au genre, les relations familiales, nos premières confrontations à l’autre, aux autres, les attentes et les déceptions, la domination patriarcale envahissante et tous ces moments qui nous façonnent et nous défont.

Difficile d’être plus juste que cet extrait de la description faite par l’éditeur, nous vous le copions-collons ici : « En choisissant ces moments marquants, ou en tout cas significatifs de sa vie et de son parcours, en les déconstruisant avec la plus grande acuité, Juliette Mancini réussit une prouesse trop rare, celle de transformer le particulier en universel. »

Dernier point, et premier coup de maître de Juliette Mancini ; la couverture. Une sorte de métaphore des multiples facettes et de la complexité dont nous sommes faits, ni tout blancs, ni tout noirs, ni gris, ni virils, ni féminins, ni puérils, ni adultes, elle nous rappelle à quel point le propre de l’être humain est d’être si complexe, mais c’est sans doute aussi ce qui en fait sa richesse.

Délicatement politique, subtilement illustré, une vraie réussite, on a adoré.