Lily, épanouie et en harmonie avec sa vie, est avec Ingken qui est, en revanche, en proie à plein de questionnements. Sur fond de crise climatique, beaucoup d’interrogations existentielles l’animent, de la pérennité de son couple jusqu’à son rôle sur cette planète. Plus intimement encore, Ingken est surtout à la recherche de son identité et d’un nouveau nom. Comment décider de ce qui peut rester tel quel et de ce qui doit être renversé ? Faut-il tout brûler pour se redéfinir ? 

Autant d’introspection qui se développe dans un récit perspicace et unique sur les relations amoureuses (la relation libre notamment), la transition et tous les gris que l’on peut trouver entre les identités de genre, les corps, se trouver, se soutenir mutuellement tout en maintenant l’espace nécessaire, les nouveaux départs et bien plus encore. Visuellement, c’est un dessin noir/blanc minimaliste renforcé ponctuellement par un trait rouge qui se déroule au fil des pages qui fait de Firebugs un super bel objet.